mardi 28 juin 2011

Le courant philosophique moderne non duel

est mort

On peut constater que ce courant se dégonfle totalement actuellement car il a été accaparé et créé de toute pièce pour vendre tout un tas de salades différentes.

C'est à tel point que tout est mélangé. Le new-age thérapeuthique voisine avec la doctrine du vide qui voisine avec une vision déformée du bouddhisme ou une apologie caricaturale du laisser aller Indien...

Bref je ressens très fort qu'il agonise par son incapacité à produire de véritables "éveillés" pour la bonne et simple raison que l'éveil n'existe pas. C'est une invention orientale qui a permit de fixer un objectif au peuple.

Alors tant mieux. Un petit regret quand même au sujet de la Vérité. Car on ne peut pas dire que ce soit le soucis principal dans ce monde de blablatage, où une phrase suffit... vraie ou fausse pourvu qu'elle colle à ce qui a été dit, jadis, par un prétendu "maître".

La vérité qui dit que le monde n'est qu'une seule et même chose et que nous ne pouvons prétendre vivre en dehors de cet univers fait d'interactions et d'événements éphémères.

Nous sommes donc l'univers, même si nous avons l'impression illusoire de vivre sans lui parfois : ce qui explique bien des attitudes contraires à la logique qu'implique cet état de fait.

Reste un vrai mystère. Qu'est ce que notre conscience ? Qu'est ce que LA conscience. Techniquement c'est la réalisation de l'univers par lui même selon différents points de vue.

S'il existe un éveil c'est l'éveil à ces quelques vérités. Et peut être d'autres.

OVNIS en Amérique du Sud

On le sait peu mais en Amérique du sud les gens sont passionnés par le phénomène OVNI. Un documentaire vraiment riche de photos, vidéos et témoignages.


Mexique,la grande vague d'ovnis - 1 de 4 par Introcrate


Mexique,la grande vague d'ovnis - 2 de 4 par Introcrate


Mexique,la grande vague d'ovnis - 3 de 4 par Introcrate


Mexique,la grande vague d'ovnis - 4 de 4 par Introcrate

mercredi 22 juin 2011

Pixie Lott

"Poker Face" la chanson de Lady Gaga interprétée par Pixie Lott en version guitare accoustique.

Kriss Isaak

Riff simple (bateau aussi) mais vraiment pas mal je trouve. Oui y'a la nana qui se déculotte aussi mais moi j'écoute le riff... un peu quoi ;)


Chris Isaac - Baby did a bad bad thing par redjoul

mardi 21 juin 2011

Arthur Schopenhauer

Le monde comme volonté et comme représentation

--> A lire sur Wikisource ou à écouter et télécharger gratuitement sur http://www.litteratureaudio.com/.

Description :

• Le premier tome est consacré au monde comme représentation.
« Le monde est ma représentation. — Cette proposition est une vérité pour tout être vivant et pensant, bien que, chez l’homme seul, elle arrive à se transformer en connaissance abstraite et réfléchie. Dès qu’il est capable de l’amener à cet état, on peut dire que l’esprit philosophique est né en lui. »

• Dans le deuxième tome, Arthur Schopenhauer présente le monde comme volonté, selon un premier point de vue, l’objectivation de la volonté.
« Les décisions de la volonté qui concernent l’avenir ne sont que des prévisions de la raison sur ce que l’on voudra à un moment donné, ce ne sont pas réellement des actes de volonté. »


Le début pour donner envie :

Le monde est ma représentation. — Cette proposition est une vérité pour tout être vivant et pensant, bien que, chez l’homme seul, elle arrive à se transformer en connaissance abstraite et réfléchie. Dès qu’il est capable de l’amener à cet état, on peut dire que l’esprit philosophique est né en lui. Il possède alors l’entière certitude de ne connaître ni un soleil ni une terre, mais seulement un œil qui voit ce soleil, une main qui touche cette terre ; il sait, en un mot, que le monde dont il est entouré n’existe que comme représentation, dans son rapport avec un être percevant, qui est l’homme lui-même.

S’il est une vérité qu’on puisse affirmer a priori, c’est bien celle-là ; car elle exprime le mode de toute expérience possible et imaginable, concept de beaucoup plus général que ceux même de temps, d’espace et de causalité qui l’impliquent. Chacun de ces concepts, en effet, dans lesquels nous avons reconnu des formes diverses du principe de raison, n’est applicable qu’à un ordre déterminé de représentations ; la distinction du sujet et de l’objet, au contraire, est le mode commun à toutes, le seul sous lequel on puisse concevoir une représentation quelconque, abstraite ou intuitive, rationnelle ou empirique. Aucune vérité n’est donc plus certaine, plus absolue, plus évidente que celle-ci : tout ce qui existe existe pour la pensée, c’est-à-dire, l’univers entier n’est objet qu’à l’égard d’un sujet, perception que par rapport à un esprit percevant, en un mot, il est pure représentation. Cette loi s’applique naturellement à tout le présent, à tout le passé et à tout l’avenir, à ce qui est loin comme à ce qui est près de nous ; car elle est vraie du temps et de l’espace eux-mêmes, grâce auxquels les représentations particulières se distinguent les unes des autres. Tout ce que le monde renferme ou peut renfermer est dans cette dépendance nécessaire vis-à-vis du sujet et n’existe que pour le sujet. Le monde est donc représentation.

Cette vérité est d’ailleurs loin d’être neuve. Elle fait déjà le fond des considérations sceptiques d’où procède la philosophie de Descartes. Mais ce fut Berkeley qui le premier la formula d’une manière catégorique ; par là il a rendu à la philosophie un immortel service, encore que le reste de ses doctrines ne mérite guère de vivre. Le grand tort de Kant, comme je l’expose dans l’Appendice qui lui est consacré, a été de méconnaître ce principe fondamental.
En revanche, cette importante vérité a été de bonne heure admise par les sages de l’Inde, puisqu’elle apparaît comme la base même de la philosophie védanta, attribuée à Vyâsa. Nous avons sur ce point le témoignage de W. Jones, dans sa dernière dissertation ayant pour objet la philosophie asiatique :

« Le dogme essentiel de l’école védanta consistait, non à nier l’existence de la matière, c’est-à-dire de la solidité, de l’impénétrabilité, de l’étendue (négation qui, en effet, serait absurde), mais seulement à réformer sur ce point l’opinion vulgaire, et à soutenir que cette matière n’a pas une réalité indépendante de la perception de l’esprit, existence et perceptibilité étant deux termes équivalents[1]. »

Cette simple indication montre suffisamment dans le védantisme le réalisme empirique associé à l’idéalisme transcendantal. C’est à cet unique point de vue et comme pure représentation que le monde sera étudié dans ce premier livre. Une telle conception, absolument vraie d’ailleurs en elle-même, est cependant exclusive et résulte d’une abstraction volontairement opérée par l’esprit ; la meilleure preuve en est dans la répugnance naturelle des hommes à admettre que le monde ne soit qu’une simple représentation, idée néanmoins incontestable. Mais cette vue, qui ne porte que sur une face des choses, sera complétée dans le livre suivant par une autre vérité, moins évidente, il faut l’avouer, que la première ; la seconde demande, en effet, pour être comprise, une recherche plus approfondie, un plus grand effort d’abstraction, enfin une dissociation des éléments hétérogènes accompagnée d’une synthèse des principes semblables. Cette austère vérité, bien propre à faire réfléchir l’homme, sinon à le faire trembler, voici comment il peut et doit l’énoncer à côté de l’autre : « Le monde est ma volonté. »

En attendant, il nous faut, dans ce premier livre, envisager le monde sous un seul de ses aspects, celui qui sert de point de départ à notre théorie, c’est-à-dire la propriété qu’il possède d’être pensé. Nous devons, dès lors, considérer tous les objets présents, y compris notre propre corps (ceci sera développé plus loin), comme autant de représentations et ne jamais les appeler d’un autre nom. La seule chose dont il soit fait abstraction ici (chacun, j’espère, s’en pourra convaincre par la suite), c’est uniquement la volonté, qui constitue l’autre côté du monde : à un premier point de vue, en effet, ce monde n’existe absolument que comme représentation ; à un autre point de vue, il n’existe que comme volonté. Une réalité qui ne peut se ramener ni au premier ni au second de ces éléments, qui serait un objet en soi (et c’est malheureusement la déplorable transformation qu’a subie, entre les mains même de Kant, sa chose en soi), cette prétendue réalité, dis-je, est une pure chimère, un feu follet propre seulement à égarer la philosophie qui lui fait accueil.
______________________________________________
*Vyāsa