jeudi 5 avril 2012

NDE au VIIIe siècle (rapporté par le Moine Bède)

En 731, Drythelm, ce père de famille, décrit comme un pieux laïc, habitait la région de Cunningham, tout près de la frontière Écossaise.

Il tomba gravement malade et, un soir, mourut. À l'aube, il revint à la vie, mettant en fuite ceux qui veillaient son cadavre, à l'exception de sa femme terrorisée mais heureuse. Par la suite, Drythelm partagea ses biens en trois parts, un tiers pour son épouse, un tiers pour ses enfants, un tiers pour les pauvres et se retira dans un ermitage isolé de Malros, dans un méandre de la Tweed. Il y vécut dans la pénitence et quand il en avait l'occasion racontait son aventure.

Un personnage brillant, de blanc vêtu, l'avait conduit vers l'est dans une vallée très large, très profonde et infiniment longue, entourée à gauche de flammes épouvantables, à droite de terribles rafales de grêle et de neige. Ces deux versants étaient pleins d'âmes humaines que le vent faisait passer d'un côté à l'autre sans trêve. Il passa ensuite dans des lieux de plus en plus obscurs où il ne voyait plus que la tache claire de son guide. Et soudain surgirent des boules de feu sombres sautant d'un grand puits et y retombant. Drythelm se retrouva seul. Dans ces flammes montaient et descendaient, comme des étincelles, des âmes humaines. Ce spectacle était accompagné de pleurs inhumains, de ricanements et d'une odeur fétide. Drythelm remarqua plus particulièrement les tortures que des démons infligeaient à cinq âmes, dont l'une était un clerc reconnaissable à sa tonsure, une autre un laïc, une troisième une femme. Alors qu'environné de diables qui menaçaient de le saisir avec des pinces de feu, Drythelm se croyait perdu, soudain une lumière apparut, grandit comme celle d'une étoile brillante. Les diables se dispersèrent et fuirent.

Son compagnon était revenu et, changeant de direction, le ramena en des lieux lumineux. Ils parvinrent à un mur d'une longueur et d'une hauteur que son oeil ne put embrasser, mais ils le franchirent d'une façon incompréhensible et Drythelm se retrouva dans une prairie vaste et verte, pleine de fleurs, brillante et parfumée.

Des hommes vêtus de blanc y tenaient par groupes innombrables de joyeuse réunions Drythelm traversa la prairie, une lumière encore plus douce s'intensifia peu à peu, des chants très doux s'élevèrent, un parfum l'entoura auprès duquel celui qu'il avait senti dans la prairie n'était qu'une toute petite odeur, et la lumière était devenue si brillante que celle de la prairie ne lui apparaissait plus que comme une faible lueur. Il espérait entrer dans ces lieux merveilleux quand son guide le força à rebrousser chemin jusqu'au séjour riant des âmes vêtues de blanc.

" Tu dois maintenant retourner à ton corps et revenir parmi les hommes. " Sur ces mots Drythelm fut triste d'avoir à retourner à son corps et contempla avidement le charme et la beauté du lieu où il se trouvait, et la compagnie qu'il y voyait. Mais pendant qu'il se demandait, sans oser le faire, comment poser une question à son guide, il se retrouva vivant parmi les hommes.

Source : http://www.outre-vie.com/vieapresvie/insolite.htm

Beaucoup d'autres témoignages sur ce lien. Lire en particulier le cas du psychanaliste Jung et celui de l'aveugle de naissance.